C'est autour du Vème siècle que l'on situe la naissance de la viticulture dans la région de la confluence de la Loire et de la Maine et par conséquent sur les coteaux de Bouchemaine, Savennières et la Possonnière.
HISTOIRE
La culture de la vigne s’est peu à peu développée du IXe au XIIe grâce aux abbayes.
Une partie importante du territoire d’Épiré et de la Roche-aux-Moines était possédée par les bénédictins de l’abbaye Saint-Nicolas d’Angers. L’abbaye bénédictine de Saint-Serge d’Angers détenait un prieuré et des terres à Savennières.
Le vignoble angevin connaît un véritable essor, lorsque Henri II Plantagenêt, comte d'Anjou, devient roi d'Angleterre en 1154 ; il fait en effet servir les vins d'Anjou à la cour, habitude que conservent ses successeurs Jean-sans-Terre et Henri III.
Du Moyen-âge au XVème siècle, la bourgeoisie est à l'origine de l'extension des vignobles autour de la ville d'Angers en obtenant l'abolition du « droit de banvin » qui jusqu’alors réservait à l’aristocratie l'exclusivité du commerce des vins.
Quand François Ier autorise, en 1532, les états de Bretagne à maintenir à leur frontière d'Ingrandes un droit de commerce avec l'étranger, les Vins du Val de Loire connaissent un nouveau développement, les grands vins comme ceux de Savennières partent à l’export, supportant cette taxe supplémentaire, grâce à leur qualité.
La recherche par le négoce hollandais, installés à Nantes, de vins adaptés aux goûts de sa clientèle provoque alors durant le XVII° siècle un essor extraordinaire de la production des vins doux produits en Anjou, sur les deux rives de la Loire. La révocation de l’Edit de Nantes le 18 octobre 1685, bannissant les protestants hors de France, met fin à ce négoce de qualité, entrainant l’exil des Hollandais et de nombreux Huguenots en particulier vers l’Afrique du Sud où ils développeront la viticulture et en particulier l’implantation du chenin.
En 1709, un terrible hiver s'abat sur le vignoble. La température descend jusqu'à -20°C. Les barriques explosent, l'océan gèle le long des côtes. Plus tard, La Révolution Française a des effets dévastateurs sur le vignoble d’Anjou, théâtre des guerres de Vendée.
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Le développement de nouveaux moyens de transport stimule la viticulture, notamment le chemin de fer : la ligne Paris Nantes sera ouverte en 1850. Des investisseurs de la finance parisienne s’installent à Savennières, développent de nouvelles propriétés et apportent un dynamisme dans la recherche de la qualité. Ce dynamisme sera stoppé net, vers la fin du XIXe siècle, par la crise phylloxérique qui détruira une grande partie des vignobles. La première guerre mondiale détruira la main d’œuvre des campagnes.
Entre les deux guerres, le désir de reconstruction de l’économie viticole redevient une préoccupation majeure et donne naissance aux appellations d’origine contrôlée. Ce n’est qu’en 1952 que l’AOC Savennières, sera délimitée au cœur de l’appellation Coteaux de Loire et de Maine ( vins doux) : comme zone exceptionnelle. Le cahier des charges ne précise pas le style des vins, mais la tradition reste officiellement aux vins moelleux, obligeant les vignerons à demander des dérogations pour faire des vins secs lorsque le climat n’est pas favorable aux sucres.
Les vignerons de l’appellation Savennières décident quelques années plus tard, sous l’impulsion de sa présidente Michèle Bazin de Jessey et de Jean Baumard vice-président, que le cahier des charges autorise officiellement la production de vins secs, demi-secs et moëlleux. Depuis 2015, les vins sont très majoritairement secs.
Enfin, en 2000 le Val de Loire (entre Sully-sur-Loire et Chalonnes-sur-Loire) a été classé au Patrimoine de l’Humanité par l’UNESCO. Le remarquable paysage viticole de Savennières, ses coteaux, ses parcs agricoles paysagers et ses coulées sont ainsi mis à l’honneur.
Aujourd’hui le vignoble de Savennières couvre environ 170 hectares pour 37 vignerons.
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EN SAVOIR +
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